Les logements sont répartis en deux bâtiments implantés parallèlement l’un à l’autre, mais à une altimétrie différente afin d’offrir un aménagement de leurs abords en accord avec la topographie existante. La proximité avec un équipement culturel confère à cette opération une dimension d’entre-deux, entre le théâtre au sud, grand, dense et sculptural, et des logements individuels au nord, en bande et d’aspect plus diffus. De ce constat nait l’ambition d’un projet monolithique qui traduit cet entre-deux, avec ses différences d’identité et de rapport d’échelle : concilier un programme d’habitat, majoritairement présent sur la ZAC, et une figure emblématique qu’est l’équipement public.

Chaque bâtiment se développe sur la base d’un volume simple parallélépipédique, traité uniformément en béton peint du rez-de-chaussée à l’attique. Un soutènement de béton matricé matérialise un socle épais et non franchissable sur lequel se posent les deux constructions. Les balcons s’enroulent et s’étirent sur tout le linéaire de façade et composent des coursives privatives dont les découpes restent aléatoires et asymétriques d’un niveau à l’autre. Le parti-pris est de miser sur l’orientation spécifique de chaque garde-corps pour ressortir un épannelage de formes étirées et empilées, dont l’aspect de brillance change selon le point de vue. Ces balcons sont ponctuellement rehaussés de celliers métalliques rouge vif qui assurent la composition d’ensemble des bâtiments, en assumant la part de contraste et de complexité qui confère au bâti son allure monolithique.